Le Parisien : "Pour trouver un Job, rendez-vous à la gare !"

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Nouvel article du Parisien sur notre déploiement dans les gares d'IDF

La société HucLink veut mettre en rapport les chômeurs et les offres en cette période de crise.

PAR HENDRIK DELAIRE - Photo : LP/HD

TROUVER UN EMPLOI en quelques minutes dans un lieu public comme une gare ou un centre commercial,  c’est le principe des bornes interactives de la société HucLink, grâce auxquelles les chercheurs d’emploi peuvent postuler à une offre géolocalisée. Après plus de deux mois de confinement, la start-up basée à Sophia Antipolis (Alpes-Maritimes) a décidé de réactiver la vingtaine de bornes installées en Ile-de-France  dans plusieurs centres commerciaux et gares, comme celle de Chelles-Gournay, à cheval sur la Seine-et-Marne et la Seine-Saint-Denis. 

« Nous avons réactivé nos bornes progressivement à Carré-Sénart (Seine-et-Marne), Rosny 2 (Seine-Saint-Denis) ou Vélizy 2 (Yvelines) », explique Nathalie Daoud, la directrice de la société. Seules les bornes situées dans les terminaux 3 et 4 de l’aéroport d’Orly ne sont pas encore accessibles. 


L'écran tactile désactivé au profit du QR Code

Mais pour respecter les gestes-barrières en cette période de déconfinement, hucLink a décidé de désactiver la fonction tactile de ses bornes et de permettre aux usagers de consulter et de postuler aux annonces proposées au moyen d'un QR Code à scanner avec leurs smartphones.

« Nous voulons que nos bornes soient une solution complémentaire pour relancer le marché du recrutement, explique la direction de la start-up. Les agences d’emploi sont encore au ralenti de par les distanciations sociales ainsi que les gestes barrière. A contrario, les bornes proposent de nombreuses offres  géolocalisées tout en respectant facilement les différentes précautions soumises par le gouvernement. »

Un contexte économique difficile mais qui pourrait profiter à l'entreprise

« Nous nous attendons à une vague de licenciements ». Une façon de se préparer à la hausse du chômage en cette sortie de confinement. « Le chômage partiel a absorbé de nombreuses demandes d’emploi. Ensuite, nous nous attendons à une vague de licenciements entre juillet et octobre. S’ils n’ont pas perdu  leur emploi, certains salariés se positionneront sur d’autres postes par mesure de précaution », analyse Nathalie Daoud, qui peine encore à quantifier cette évolution. 

Au cours des six mois qui ont précédé la crise sanitaire, 4 056 candidats franciliens avaient postulé à 7 018 offres d’emploi proposées dans les bornes des centres commerciaux et des gares.

« Pendant le confinement, les candidatures ont reculé de 30 %, mais nous avons de nouveau des sollicitations et le recrutement repart dans certains secteurs, en particulier en intérim. Nous mettons tout en oeuvre pour être prêts en septembre pour être prêts en septembre à traiter les nombreuses candidatures et aider les gens qui vont perdre leur job à retrouver un travail. » 

La start-up confirme le déploiement, prévu avant la crise sanitaire, de bornes dans 42 gares franciliennes dans le cadre d’un contrat passé avec SNCF Gares et Connexion. Notamment les gares Saint-Lazare, d’Austerlitz, des Invalides (Paris), de Choisy-le-Roi (Val-de-Marne), de Saint-Cloud (Hauts-de-Seine), de Poissy, de Sartrouville, de Saint-Quentin-en-Yvelines et de Rambouillet (Yvelines), qui seront équipées du 23 au 25 juin.

"Je ne pensais pas décrocher un CDI en faisant mes courses »

« Il ne m’a fallu que cinq minutes pour postuler à deux ou trois offres d’emploi sur une borne, mais je ne pensais pas décrocher un CDI en faisant mes courses. » Aurélie Hallopeau n’aurait jamais cru trouver un emploi en quelques minutes en pianotant sur la borne interactive d’HucLink au centre commercial Vélizy 2 (Yvelines). 

En février, cette habitante d’Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) âgée de 22 ans a décroché un CDI chez Médiapost, une filiale de la Poste, après avoir postulé sur une borne HucLink deux mois plus tôt.

"Je faisais mes courses et j'avoue que je n'avais même pas vu la borne, c'est mon conjoint qui l'avait remarquée. Il m'a dit d'aller voir et d'essayer. A cette période, j'étais en recherche active d'emploi dans le domaine du marketing depuis deux ou trois semaines et je me suis dit que je devais tenter tous les moyens pour trouver", raconte Aurélie, surprise par la réactivé de l'entreprise.

"J'ai juste rentré mon nom, mon prénom et mon adresse mail sans avoir à laisser de CV. J'ai eu une réponse par e-mail quelques jours plus tard pour me proposer un entretien. Je ne pense pas que j'aurai postulé à cette offre si j'étais passée par un site web classique. Le seul bémol, c'est que le système très rapide ne teste peut-être pas assez la motivation des candidats pour certains postes".